Let’s Talk, le podcast de la FEB, avec Bart De Smet (président du groupe Ageas et de la FEB)

Dans Let’s Talk, la FEB vous fixe rendez-vous avec une figure clé du monde entrepreneurial en Belgique. Qui se cache derrière la femme ou l’homme chef d’entreprise ? Quel est le moteur qui la ou le pousse à faire tourner son entreprise 24 h sur 24, 7 j sur 7 ? La passion des chiffres, les gènes, l’ambition... Let’s Talk… raconte une histoire personnelle, un businesscase dynamique sur la scène et dans les coulisses. Écoutez aujourd’hui comment Bart De Smet, le président du groupe Ageas, retrace et anticipe sa trajectoire et ses expériences de manager, de président et de dirigeant.

« La trajectoire est source de satisfaction, pas d’argent. »

Les superlatifs abondent lorsqu’on tape le nom de Bart De Smet sur Google. Je ne parle pas de l’ancien footballeur du RFC Wetteren, mais du président du groupe Ageas. L’homme qui a créé un nouvel assureur sur les décombres du holding Fortis et qui, en dix ans, en a fait l’institution financière la plus internationale du pays. Par ailleurs, notre invité est également président de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) depuis plus d’un an.


Resserrer les rangs

En tant que président de la FEB et d’Ageas, Bart De Smet a fêté deux anniversaires au cours de l’année écoulée, à savoir les 125 ans de la FEB et les 10 ans d’Ageas. Deux moments pour se tourner vers l’avenir. Quel regard voulons-nous que nos citoyens portent sur leur pays d’ici dix ans ?  Que voulons-nous que les médias internationaux écrivent sur le 200e anniversaire de la Belgique ? Un pays qui a progressivement dilapidé ses nombreux atouts ? Ou un pays qui a connu un redressement spectaculaire ? « Notre pays perd depuis des années du terrain dans les classements internationaux. Mais je crois que nous pouvons renverser cette tendance en misant tous ensemble, sans polarisation, sur ses atouts. La crise du coronavirus offre une occasion unique de resserrer les rangs et de concrétiser les ambitions de la Belgique. »

La polarisation frustre

Le relèvement réussi de Fortis en Ageas doit beaucoup au style de gestion et au leadership de notre invité. Son approche est celle des pieds sur terre, du travail d’équipe, de la connexion, de la communication transparente et de l’attention suffisante portée aux grands thèmes sociétaux. C’est d’ailleurs ce qui l’a amené à la présidence de la FEB au début de 2020. En cette qualité, il préside le Groupe des Dix où le top national des négociateurs des syndicats et des employeurs convient entre autres de la marge salariale. Ce modèle de concertation sociale est toutefois menacé… « parce que nous ne sortons pas assez des tranchées. La polarisation engloutit du temps et frustre toutes les parties. De plus, en diffusant les points de vue dans les médias avant même la consultation, vous hypothéquez un compromis viable. L’alternative serait de laisser au gouvernement la responsabilité de prendre les décisions, alors que celui-ci veut précisément valoriser le rôle des partenaires sociaux, comme il l’indique dans l’accord gouvernemental. »

Lever l’incertitude

Bart De Smet n’a pas eu besoin de plus de cinq minutes de réflexion lorsqu’on lui a demandé, en 2009, de remettre sur les rails le holding Fortis en difficulté. La tâche était pourtant loin d’être simple : il fallait, d’une part, régler l’héritage malheureux de Fortis de la meilleure manière possible et au moindre coût et, d’autre part, essayer de créer à nouveau une valeur ajoutée avec les activités d’assurance restantes. « Ma première préoccupation a été de faire en sorte que les employés croient à nouveau en l’entreprise. J’ai dû leur laisser le temps de faire leur deuil et lever l’incertitude. Ce n’est que lorsque la confiance a été rétablie en interne que nous avons pu commencer à reconstruire le groupe et à communiquer de manière crédible nos ambitions de croissance au monde extérieur. »

Ce fut un succès. Le groupe Ageas compte aujourd’hui 45.000 collaborateurs et 40 millions de clients dans 14 pays ; il a une valeur boursière de plus de 10 milliards EUR. C’est sept fois plus qu’en 2009, lorsque le holding Fortis était dans les cordes. « La décision de mon prédécesseur et mentor, Jozef De Mey, de mettre le pied en Asie était une décision stratégique. Aujourd’hui, la région représente près de la moitié des bénéfices de notre groupe grâce à une sélection minutieuse et bien calculée des pays et à une politique de synergie judicieuse. »

Inclusivité

Notre invité est vu par ses collaborateurs comme un homme positif. Une personne qui relie, cherche le consensus. Il n’est nullement adepte du style de management agressif anglo-saxon avec son top manager omniscient et infaillible. « Il faut faire descendre le CEO de son piédestal » écrivait un jour Bart De Smet dans un texte d’opinion. « Je pense qu’il faut favoriser l’inclusivité. La plus grande valeur ajoutée d’un CEO est qu’il peut faire travailler ensemble les experts qui l’entourent et les motiver. En outre, je veille à ce que le conseil d’administration privilégie les choix qui reflètent nos valeurs. »

Écoutez … via Spotify ou Apple Podcasts


Bloquez dès à présent la date dans votre agenda pour le prochain podcast Let’s Talk de la Fédération des entreprises de Belgique. Notre prochaine invitée, Nadia Jansen, entend faire la différence avec son entreprise de construction en mettant de l’émotion dans tout ce qu’elle fait. Pour en savoir plus sur l’approche de la CEO de Jansen Building Group, rendez-vous le jeudi 29 avril 2021.

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