Guerre en Ukraine : la FEB se mobilise pour aider les entreprises
Ce que tout le monde craignait est devenu réalité. La Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine en l’envahissant le 24 février. De nombreux pays ont donc condamné ces actions, non seulement en paroles, mais aussi en actes. Une guerre aux frontières de l’Union européenne ne peut effectivement se passer sans conséquence. La FEB soutient donc pleinement cette condamnation.
En ce qui concerne les sanctions, l’UE, la Suisse, les pays candidats (potentiels), les pays de l’AELE et le Royaume-Uni - mais aussi des pays du reste du monde comme les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Taïwan - ont imposé divers trains de sanctions ou ont soutenu les sanctions de l’UE. Ces sanctions devraient avoir un effet dissuasif sur la guerre russe et devraient, entre autres, faire cesser autant que possible le financement de cette violence. En outre, plusieurs États membres de l’UE ont pris leurs propres sanctions. En Belgique également, les entités fédérées ont introduit des sanctions qui mettent fin aux licences d’exportation de technologies ‘dual use’ vers la Russie.
Les sanctions européennes, adoptées en trois paquets différents respectivement les 23, 25 et 28 février, sont les plus dures jamais prises. Cela va de l’exclusion de sept banques russes du système de paiement international (SWIFT) à l’imposition de sanctions contre 702 personnes et 53 entités. Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses mesures prises. Ces sanctions permettront, espérons-le, d’atteindre les effets souhaités. Le revers de la médaille, cependant, est que les sanctions ont aussi des effets secondaires indésirables. La Russie a déjà pris des contre-mesures en ce qui concerne son espace aérien. Ainsi, 36 pays, dont tous les États membres de l’UE, sont interdits de passage. La Russie a également interdit le transfert de devises à l’étranger et a rendu plus difficile la sortie du pays pour les investisseurs étrangers. Il est très probable que d’autres mesures suivront.
Ce que fait la FEB pour aider les entreprises
De nombreuses entreprises actives dans notre pays ressentent ou risquent de ressentir prochainement les effets de cette crise aux portes de l’UE. Que ce soit directement ou indirectement, dans le cadre de leurs échanges ou de leurs activités dans les pays engagés dans ce conflit, en raison des hausses de prix ou des pénuries de certaines matières premières, en raison des sanctions déjà adoptées, etc. À ce titre, la FEB s’inquiète des effets négatifs sur l’économie belge et suit la situation de très près afin d’éviter autant que possible les situations inattendues. Les dernières mesures sont donc régulièrement mises à jour sur notre site web. De plus, la FEB veut s’assurer que l’impact sur les entreprises sera atténué autant que possible, qu’il sera prévisible et que les entreprises pourront s’adapter aux nouvelles circonstances aussi facilement que possible. C’est pourquoi la FEB a mis en place une task force interne, au sein de laquelle elle communique intensément avec les fédérations membres les plus impactées. En outre, elle organise des concertations avec les décideurs politiques, fait part des préoccupations des entreprises aux autorités et suit l’évolution de la situation en étroite concertation avec BusinessEurope.
Par ailleurs, la FEB appelle les autorités à mettre en place un ‘point de contact unique’ auquel les entreprises peuvent s’adresser pour poser leurs questions. La FEB souligne également l’importance de la concertation avec ses secteurs et demande que les informations sur l’exécution des sanctions soient mises à la disposition des entreprises le plus rapidement possible. Enfin, dans le contexte de la crise en Ukraine, la FEB s’est déjà prononcée en faveur du maintien du système flexible de chômage temporaire.
Photo ©belga