Actualités 03 juillet 2024

Des défis structurels considérables dans le budget de la sécurité sociale

Le comité de gestion de la gestion globale s’est réuni fin juin, pour faire le point sur la situation budgétaire de la sécurité sociale, avant la mise en place du prochain gouvernement. Des conclusions peu positives sur l’évolution des chiffres et du budget. Pour l’année 2024, la sécurité sociale des salariés devrait connaître un déficit d’environ 6,3 milliards EUR. C’est 1 milliard EUR de plus qu’en 2023 !

La situation budgétaire va malheureusement poursuivre sa détérioration, puisque selon les estimations, le déficit passerait à plus de 7,5 milliards EUR l’année prochaine et atteindrait même plus de 14 milliards EUR en 2029 ! Du jamais vu, comme le montrent les chiffres des montants définitifs de dotation d’équilibre des années précédentes (à l’exception de l’année particulière de la crise corona), comme le montre le graphique.

Source : ONSS gestion globale * Année particulière de crise corona

Les constats sont là :

  • les dépenses de prestations (hors soins de santé) continuent d’augmenter fortement : +17 milliards EUR sur la période 2024-2029 ;
  • les dépenses en pensions augmentent de plus de 25%  ;
  • les dépenses de soins de santé augmentent de plus de 17% d’ici 2029 ;
  • avec plus de 13 milliards EUR en 2024, la branche INAMI maladie constitue le 3e des plus gros postes après les dépenses de soins de santé et de pensions. Les malades de longue durée représentent un coût de 9,5 milliards EUR ;
  • le coût de l’enveloppe bien-être reste considérable (plus de 450 millions structurellement par an) ;
  • le montant de la dotation d’équilibre continue d’augmenter et son montant double sur la période.
Source : ONSS gestion globale

Afin d’assurer la soutenabilité financière de la sécurité sociale, la FEB tient à rappeler l’importance de (ré)introduire un mécanisme de responsabilisation dans l’octroi de la dotation d’équilibre pour contrôler et maîtriser réellement les dépenses. L’activation des inactifs et demandeurs d’emploi reste également un axe primordial pour atteindre l’objectif de taux d’emploi des 80%. Cela passe également par le fait de rendre effectivement le travail rémunérateur par rapport aux situations de non-emploi. Les mesures en pension adoptées par le gouvernement De Croo ont entraîné une augmentation des dépenses de pension dans le futur et la FEB continue de plaider pour la mise en place de véritables réformes en vue de restaurer la viabilité et l’équité de nos régimes.

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